Dans mon métier je tombe parfois sur une condition méconnue souvent retrouvée chez la femme, c’est l’hyperflexibilité ligamentaire, soit généralisée soit locale.
Quand je fais une évaluation structurale du corps je teste aussi l’amplitude des articulations et il arrive qu’une personne teste au-delà de l’amplitutde normale. À ce stade il n’y a rien de bien méchant là-dedans mais l’hyperflexibilité ligamentaire cache une réalité bien à elle. Les ligaments sont environs l’épaisseur de nos élastiques de brocolis et ont la même rigidités; ils servent à stabiliser d’une manière très puissante l’articulation associée, si pour une raison quelconque le ligament est trop relâché il n’assure pas la stabilité et donc ce sont les muscles autour qui doivent prendre le relais et il est extrêmement difficile pour cet élastique de se retonifier. Comment faire pour l’articulation lorsque son élastique est mort?
Une quantité d’énergie est utlisée pour la stabilité alors que le muscle sert principalement à la contraction. Ainsi la contraction musculaire devient chronique ce qui épuise le muscle. Celui-ci, pour maintenir une articulation solidement, doit puiser dans ses ressources profondes pour faire un travail qui n’est pas le sien. Beaucoup de noeuds et de tentions s’installent pour assurer l’équilibre. Un épuisement des minéraux se fait, un manque d’échange des déchets métaboliques et surtout une raideur musculaire se créer pour absolument solidifier le corps. Beaucoup de clientes se plaignent de douleurs mystérieuses et n’arrivent pas à identifier ce qui se passe malgré les visites chez des spécialistes, douleurs qui cachent bien souvent points gâchettes, et fibroses musculaires causés pas une articulation instable. Ceci, croyez-moi, est très douloureux.
Souvent dans une posture de genoux barrés ou de recurvatum, par exemple, les ligaments croisés antérieurs sont souvent laxes sans même que la personne le sache. Le genou est instable, ne peu vraiment fournir à l’effort et c’est tout le corps qui compense pour se pencher, marcher ou se tenir debout.
Dans cette image, le genou gauche de la femme est en rotation interne et il est bloqué vers l’arrière. Le tibia n’est pas aligné. Cela créer une faiblesse dans le genou, il est instable et toute la posture du corps est affectée, cela génère beaucoup de compensassions. Comme vous le voyez ce détail est infime mais majeur à l’œil expérimenté!
Lors de mes tests et épreuves spécifiques, je demande au client de s’allonger sur le dos, je plie le genou et je fais les test du tirroir antérieur et postérieur pour savoir si le ligament croisé antérieur ou postérieur est laxe. Il arrive assez fréquemmenet que le LCA soit laxe. Des points gâchettes s’installent ainsi qu’une légère fibrose musculaire, le muscle rapetisse et devient moins flexible. Il est plus ou moins rigide.
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L’hyperflexibilité peut se trouver dans le poignet, ce qui peut entraîner des syndromes de tunnel carpien, elle peut être dans une hanche au niveau de l’articulation sacro-iliaque et entraîner une douleur persistante dans le bas du dos. Elle peut être dans les épaules et surtout dans la colonne vertébrale, ce qui entraîne une posture bosse-de-bison et alimenter des douleurs cervicales intenses.La posture de bureau favorise grandement l’installation chronique de la bosse de bison. Surtout pour les femmes ayant de l’hyperflexibilité ligamentaire généralisée, la posture de bureau est la pire ennemie du dos, il faut alors faire des exercices de style yoga pour ramener au neutre.
Les foulures sur la même cheville, un genou barré, des douleurs musculaires chroniques, un manque de puissance musculaire peuvent indiquer un ligament laxe.
Quelqu’un qui se cogne fréquemment la même articulation sur les coins de meuble ou de mur a une articulation défaillante. Le ligament a ceci de particulier qu’il possède des propriocepteurs qui détecte la gravité dans la 3D. Un ligament laxe détecte mal son environnement et envoie un signal flou dans le mouvement dans l’espace, c’est pourquoi la personne se cogne toujours à la même place. Quand celui-ci est retonifié, il détecte mieux son espace.
La seule solution connue à ce jour pour cette condition est l’entraînement en gym avec un entraîneur qualifié avec cette condition, entraînement en instabilité, c’est-a-dire, non pas sur des apparreils ou en force ou en puissance mais bel et bien avec des techniques qui restimule le tonus des ligaments de l’articulation. Et ceci est à vie.
voici un bon exemple, crédit vidéo Doctissimo
Nous avons tous plus ou moins en quelque part sur notre corps un ligament ou deux qui est laxe car notre corps est assymétrique et doit compenser pour marcher droit. Là où ça devient important c’est qu’il y a de l’intensité demandé, pour un sport ou un emploi, le risque de blessure est important. Si la personne a de l’hyperlaxité généralisée cela peut entraîner des dysfonctions quelconques. Il faut alors consulter un physiothérapeute ou un masso-kinésithérapeute (Kiné-Concept) ou un orthothérapeute (l’équivalent masso-kinésithérapie de Kiné-Concept) pour faire une évaluation juste et ensuite aller voir un entraîneur spécialisé.
Cet article ne remplace pas l’avis d’un médecin ou d’un physiothérapeute. Il est à titre informatif seulement, si vous voulez plus de détails, veuillez en parler à votre thérapeute principal.