Ces derniers jours je vis quelque chose d’extraordinaire, je suis moi.
Ce moi a évolué, s’est muté, a grandi, a connu différentes phases d’existence mais maintenant c’est une phase incroyablement consciente. Je suis consciente d’être consciente. J’ai muté, je suis une mutante humaine, extra sensible. Je ne sais pas comment expliquer la conscience, la science ne le peut pas, personne n’arrive à expliquer ce qu’est la conscience. La conscience c’est l’âme éveillée peut-être? L’homo-sapiens est devenu homo-consciencia lequel ne vit pas dans la biosphère mais dans la noosphère.
La conscience humaine…
La conscience ne s’analyse pas, elle se ressent et pour arriver à ce ressenti il faut avoir beaucoup cheminé dans la vie et expérimenté pour saisir l’insaisissable. De mon point de vue, avoir conscience de soi demande un cerveau qui a maturé et qui est bien régulé dans ses diverses couches neuronales. Je ne suis pas une fille centrée sur ses émotions, en fait je les considère comme une force puissante venant du cerveau limbique et qui sert à une forme de survie de soi dans un groupe. Mes émotions me servent de radar relationnel, c’est tout. Je n’utilise pas la force de mes émotions pour avancer dans la vie, je me sers de mon senti, le senti de mon corps, cette chose difficile à expliquer, ça se ressent, ça se vit. Je me demande concrètement, de quoi ai-je besoin en ce moment même, qu’est-ce que mon corps m’envoie comme message, je l’écoute et j’y répond.
La question que je me posais dernièrement est comment puis-je trouver mon équilibre entre être moi-même dans mes pensées, mon senti, mon expression personnelle, ma démarche dans la vie, mon implication sociale tout en côtoyant le monde, l’autre, les autres. Comment puis-je être en lien, en relation avec les autres de manière consciente et éveillée, en sentant dans mon corps ma vérité nette et sans détour, tout en ayant l’appui de ceux qui m’entoure? Comment puis-je exprimer ma vérité la plus profonde même si elle dérange. Comment me faire exister dans ce monde si inconscient malheureusement?
Il faut parfois du courage pour affirmer ce que l’on ressent en soi, cette toute petite voix, ce senti tellement subtil que l’on peu parfois passer à côté tant la voix de la tête est forte, ces nombreuses voix que l’on porte en soi.
Nous arrivons à une phase où les vieilles structures vont tomber mais la peur est forte et on s’y accroche, pourtant cette bonne vieille peur doit aussi tomber. L’évolution ne se fait pas sans douleur, une vieille peau qui tombe, une chrysalide qui se défait pour permettre la chenille de devenir papillon est tout un processus. Et pour tout ceux qui ont osé prendre le passage terrifiant de la mutation, qui sont devenu de magnifiques papillons, je suis certaine que la vie est vraiment extraordinaire. Que c’est limitant de juste ramper, et rêver, et se dire omg il est tellement chanceux le papillon de voler, il est si beau avec ses couleurs, il est si gracieux, moi je suis moche, ma réalité est moche, ma vie est moche…mais un jour la chenille entend une petite voix qui lui dit, rentre à la maison, referme-toi, laisse la vie se faire en toi, laisse-toi te transformer, te transmuter. Referme ton esprit, ton mental, entre dans la danse de tes cellules et laisse toi porter dans un voyage extraordinaire, et quand tu ouvriras les yeux, lorsque tu renaîtra, tu seras magnifique. Mais pour se faire tu devra me faire confiance et t’abandonner à la chose qui te fera le plus souffrir et te terrifiera au monde, tout abandonner et laisser tout derrière toi. Voilà ce que dit la petite voix. Voilà que le mental humain devient sagesse.
Rentrer en soi pour permettre l’alchimie de la transmutation se faire est quelque chose. Et je ne parle pas de transformation, car la transformation est de prendre une chose et de la transformer en une autre mais qui au final revient un peu au même. Non la transmutation est un processus terrifiant qui mue la peur en beauté, la haine en amour, l’ombre en lumière, c’est de la compassion en action.
Il y a tant de gens en ce moment qui parlent et qui sont spiritualité incarnée, je pense à toute une génération de gens allumés qui sont ici, sur Terre, pour apporter amour, conscience, ouverture, mais surtout pour nous faire comprendre notre nature profonde.
Et notre nature profonde est liberté, création, espoir, amour, rire, connexion, union.
Dans mon corps cette semaine j’ai décidé de lâcher prise complètement et faire confiance à ma grande intelligence innée, celle que mon corps et mon être possède qui qui veulent s’exprimer. Comme le dit Liz Guilbert dans son livre Big Magic, la peur n’a pas le droit de conduire, de toucher à la radio, de donner des directives, elle a le droit de s’assoir sur la banquette arrière et regarder le paysage à sa guise, de chialer un peu mais personne ne l’écoutera vraiment.
Transmuter en un être conscient est vraiment difficile et c’est pourquoi il faut avoir tellement souffert dans sa vie que lorsque la souffrance se représente de nouveau sur le chemin on se dit, non, plus cette fois. Cette fois je choisi le bonheur, la joie, la vie. Marcher sur un chemin où l’on risque de tout perdre peut être terrifiant mais oui, il faut aussi accepter le jeu de la vie avec ses composantes, accepter d’aimer pleinement c’est aussi de souffrir, accepter de vivre c’est aussi accepter de mourir, accepter d’être créatif c’est aussi de voir son œuvre s’éteindre. Ce lâcher-prise vient avec une grande sagesse acquise à coup d’expériences. Ça ne peut pas venir d’un livre, de la tête ou d’un conseil bien intentionné d’un ami. Non, le véritable lâcher-prise se fait quand on a tout essayé et que rien et absolument rien n’a fonctionné, quand toutes options imaginables ont été testées. Alors là quelque chose en soi opère et dit oui, oui j’accepte, oui j’ose, oui je me laisse aller à l’inconnu et oui je fais confiance.
Affirmer sa vérité n’est pas l’imposer, s’affirmer c’est aussi simple que respirer pleinement, consciemment, c’est écouter, entendre ce qui se passe en soi, et comme je dis parfois il faut se tasser du chemin pour laisser son être profond émerger. La tige n’est pas la fleur, elle soutien la fleur. La fleur est cette conscience qui durant un long travail d’affinage de soi, permet une ouverture du cœur, une ouverture d’amour profond sur soi et les autres, qui permet de la tendresse, une caresse, un sourire, un geste humain et senti. Nous sommes à une phase de connexion avec soi et les autres. Une connexion divinement pleine, riche, forte, puissante d’amour.
Cette transition, cette mutation de l’humain, dans une phase évolutive d’un être reproductif à un être créatif, d’un être conditionné à un être rayonnant est tout à fait arrivée. Un être individualisé dans son collectif. Un être quantique connecté à toute chose. Un jour on comprendra que l’autre fait parti de soi, l’autre est nous, d’où la noosphère, nous sommes tous inclus dans l’esprit collectif. Nous sommes création divine, conscience consciente du divin. Mes yeux sont les yeux du divin qui regarde dans mes yeux.
Vraiment intéressant et nourissant. On sent l’expérience de vie dans cet article fort bien articulé!